En relation avec la Direction générale de Senelec, le Directeur général de MCA-Sénégal II, M. Oumar Diop, a reçu, le lundi 16 décembre 2024, une délégation de la Convergence syndicale des Travailleurs de Senelec (CSTS), conduite par son Coordonnateur, M. Mohamed Habib Haidara.
A travers cette rencontre, les représentants syndicaux ont voulu mieux appréhender les réformes en cours dans le secteur de l’énergie. Ces réformes sont conduites par le Gouvernement du Sénégal à travers le Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines (MEPM) avec l’appui du Compact d’électricité de MCC pour le Sénégal.
Au cours des échanges, il a été question de revenir sur les jalons majeurs accomplis jusque-là par MCA-Sénégal II dans le cadre des réformes, notamment l’amélioration du cadre juridique avec l’adoption du nouveau code de l’électricité et la nouvelle loi sur le régulateur qui voit la CRSE élargir ses compétences au secteur de l’énergie (y compris l’aval des hydrocarbures et le segment intermédiaire et aval gazier).
S’agissant de Senelec, le Senegal Power Compact a permis d’engager d’importantes réformes parmi lesquelles la séparation comptable de ses activités-clés (production, transport d’électricité et distribution) ; l’Accès des Tiers au Réseau (ATR) ; la mise en place d’un Bureau d’Accès des Tiers au Réseau de Transport d’électricité (BART) ; l’élaboration de projets de loi pour la filialisation de Senelec en trois entités (production, transport d’électricité et distribution) et l’amélioration de la gestion environnementale à travers l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre d’un Système de Gestion environnementale et sociale (SGES).
Les travailleurs de Senelec ont également voulu avoir plus d’informations sur la filialisation et l’Accès des Tiers au réseau de transport d’électricité. Le Directeur général de MCA-Sénégal II a tenu à préciser que filialisation ne signifie pas privatisation.
Il a tenu à les rassurer sur les bien-fondés des réformes qui visent l’amélioration de la viabilité financière et la bonne gouvernance du secteur électrique. A travers la filialisation et l’ouverture du marché, Senelec pourra davantage optimiser ses coûts.
De plus, la filiale Transport d’électricité pourra permettre à Senelec de générer plus de revenus en la positionnant à terme comme un grand pourvoyeur d’électricité aux pays de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre de l’interconnexion du West African Power Poll (WAPP).
Au terme de la rencontre, les syndicalistes ont tenu à remercier M. Diop et ses collaborateurs pour leur générosité dans le partage et la clarté des informations fournies. M. Haidara a, notamment, magnifié « l’esprit patriotique du Directeur général et de ses collaborateurs », qui « servent leur pays avec dévouement et abnégation ».
Il s’est, enfin, engagé à ce qu’a la fin des différentes rencontres prévues avec les parties prenantes, les syndicalistes partagent leur contribution sur la réforme institutionnelle de leur outil de travail.
Pour rappel, en plus des réformes en cours, le Senegal Power Compact est en train de réaliser des investissements massifs pour améliorer et renforcer le réseau de transport d’électricité de Senelec mais aussi l’accès à l’électricité en milieu rural et péri-urbain.
Pour le réseau de transport d’électricité, les investissements portent principalement sur l’extension et la construction de nouveaux postes électriques, l’installation de nouveaux transformateurs de puissance et de réactances pour la stabilité du réseau, la réalisation de câbles haute tension (225 kV) souterrains et sous-marins.
Quant à l’accès à l’électricité, il s’agira d’améliorer le réseau moyenne et basse tension avec plusieurs km de nouvelles lignes, d’électrifier au moins 350 villages et des milliers de ménages vulnérables dans les régions Centre et Sud du Sénégal, de mettre à la disposition de groupements des équipements productifs, d’éduquer et de sensibiliser les populations à l’usage productif de l’électricité.